Que reste-t-il du visage de l’acteur de théâtre ? Maquillage, grimages, transformation
Résumé
Les traces de la présence de l’acteur, éphémères et souvent indirectes, interrogent la mémoire visuelle du théâtre : image-reflet ou figuration par séries. Le maquillage théâtral croise une réflexion sur les transformations de la tête et du visage de l’acteur depuis les fards français jusqu’au grimage, catégorie pertinente pour le théâtre russe à partir du XIXe siècle. Il s’agit ici de saisir la multiplicité des images qui documentent ces transformations de l’acteur : gravures, peintures, dessins, photographies, genres du portrait et de la caricature. L’art décoratif théâtral russe permet d’isoler un corpus spécifique d’esquisses de grimage (maquettes de maquillage) qui donnent à penser et à voir les capacités de projection et d’imagination figurative du peintre-décorateur, de l’acteur ou du metteur en scène, mettant en évidence une question génétique d’esthétique théâtrale avec des enjeux de conservation, d’édition et d’exposition.