Marco Decorpeliada, l'homme aux schizomètres

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Résumé

Schizomètre est le nom d'une joyeuse guérilla, celle entreprise par Marco Decorpeliada (1947-2006) contre les diagnostics en psychiatrie DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders). Lui-même, entre autres étiqueté 20.2, c’est-à-dire « schizophrénie type catatonique continue » dans la classification DSM, découvre que 20.2 correspond à « crevettes entières roses cuites » dans le catalogue des produits surgelés Picard.

Dégivrant avec art une psychiatrie surgelée, il inscrit son entreprise de renversement sur des mètres et répertorie les manques de la classification DSM sur des portes de congélateurs.

Cette conférence réunit les meilleurs spécialistes de la vie et de l'œuvre de Marco Decorpeliada pour débattre de ce génie méconnu et de son impact déterminant sur la pensée contemporaine.

Avec : 
Marcel Bénabou, historien et écrivain, membre de l'OuLiPo
Baptiste Brun, historien de l'art (Rennes 2)
Jean-Luc Deschamps, modérateur
Dominique de Liège, psychanalyste (École lacanienne de psychanalyse) Yan Pélissier, psychanalyste (École lacanienne de psychanalyse)
Olivier Vidal, chercheur en sciences de gestion (Paris, CNAM)

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L’œil ailé. Michel Nedjar : cinéaste-collectionneur-plasticien

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Résumé

Le film Ailes (1979) correspond à une expérience, si ce n’est originelle, du moins primordiale et porteuse de sens à en croire sa description par son auteur, Michel Nedjar. Notre analyse de ce film s’organise autour des différents éléments qui y interviennent et travaillent, par ailleurs, l’ensemble de l’œuvre de Michel Nedjar : cinéaste, plasticien mais aussi chercheur d’art brut, important contributeur à la collection de l’Aracine, aujourd’hui conservée au musée LaM. Il s’agit de mettre en évidence les qualités de l’œil (celui d’un artiste-collectionneur) que présuppose cette œuvre, gageant qu’il transparaîtrait de façon privilégiée dans Ailes, à la faveur du médium cinématographique. Cet œil singulièrement mobile, se jouant des frontières entre les secteurs artistiques, est aussi proche de celui des collectionneurs modernes décrit par Walter Benjamin – dont ce dernier fait partie eu égard à son « Discours sur l’art de collectionner ».

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Coudrage et textures dans les films de Michel Nedjar

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Résumé

Pour épouser les contours de l’œuvre protéiforme de Michel Nedjar, cet article se propose d’investir le paradigme textile de l’image cinématographique, à travers la notion de texture, pour mieux envisager ce qui relie son travail plastique et filmique. Il semble que les gestes de Michel Nedjar – une attention portée à la matière, la manipulation de matériaux pauvres, la reprise et la couture, la dimension haptique, entre autres – se déclinent non seulement dans son travail plastique mais également dans ses films. En éclairant les implications théoriques et esthétiques d’une pensée des textures au cinéma, ce parcours, circonstancié et non exhaustif, dans les films de Michel Nedjar s’intéresse à la procédure visuelle qui travaille en sourdine toute son œuvre : le tissage. S’il est vrai que le travail plastique de Michel Nedjar fonctionne sur le mode du rapiéçage et de l’appropriation, ses films témoignent parallèlement d’une problématique liée à la texture, en tant que motif et mode opératoire, et contribuent ainsi à l’élaboration d’un régime matériel des images.

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